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La grand-messe des Chœur et Orchestre Jean-Philippe Dubor
      
Demain soir, vendredi 30 novembre 2001, à la Crypte de Fourvière de Lyon, (après celui du mercredi 28 novembre 2001) second concert de fin d'année des Chœur et Orchestre Jean-Philippe Dubor, avec toujours au programme : les ouvertures de La Pie voleuse, de Guillaume Tell de Rossini et surtout la Messa di Gloria de Puccini.

Voilà déjà dix ans que le musicien Jean-Philippe Dubor a fondé les Chœur et Orchestre qui portent aujourd'hui son nom. Dix ans de succès croissants, émaillés de somptueuses programmations :
avec, notamment, au cours de ces trois dernières années, le Requiem de Verdi en juillet dernier ;une version concert de Macbeth, quelques mois plus tôt ;ou encore le Carmina Burana joué en plein air à Lyon, sur la place Bellecour, à l'occasion des célébrations de l'an 2000…
Dix ans d'efforts, de galères aussi, pendant lesquels le chef de Chœur et d'Orchestre qu'est Jean-Philippe Dubor aura appris à jouer des coudes pour faire entendre sa voix et sa passion dans une ville telle que Lyon, où la bataille culturelle, quelles que soient les municipalités, fait rage et où certains partis pris musicaux peuvent parfois se payer cher. " Tenir le coup dans ses conditions était loin d'être évident. Il y a même eu quelques moments difficiles où le seul but était de ne pas voir mourir le Chœur et l'Orchestre. J'ai les même soucis qu'un chef d'entreprise, nous confie-t-il, heureusement, nous avons trouvé le soutien de partenaires privés qui ont cru en notre démarche et il y a surtout eu l'appui du public qui, durant ces dix années, a su être fidèle à nos programmations. Mais la partie n'est toujours pas gagnée."
Des programmations qui sont volontairement ancrées dans un répertoire classique, de Mozart à Frank en passant par Beethoven, avec " une forte prédilection pour l'opéra italien ". Quant à la musique contemporaine, Jean-Philippe Dubor reste plutôt dubitatif. " Je sais bien que mes propos en feront sourire certains. Mais quelle émotion génère cette musique ? Selon moi, et malgré les discours convenus sur ce sujet, la musique contemporaine reste expérimentale, souvent empêtrée dans de trop longues réflexions autour de la question du son. Alors que quand vous écoutez ne serait-ce que Verdi… Il n'y a peut-être pas d'expérimentation, au sens propre du terme, mais quelle passion dans cette musique! "
C'est d'ailleurs la passion de la musique qui amena Jean-Philippe Dubor à interrompre au début des années quatre-vingt une carrière de médecin pour embrasser sans demi-mesure la direction de chœur et d'orchestre. Juste concrétisation d'une existence dédiée très tôt (mais parallèlement) à la musique : le piano commencé à six ans, l'orgue à douze ans, jusqu'à être nommé organiste titulaire de grand orgue de Saint-Polycarpe à Lyon. Mais ce n'est qu'en 1991 que JP Dubor décide, à l'occasion de la création mondiale du Requiem de Bontempo, de constituer sa propre structure : les Chœur et Orchestre Jean-Philippe Dubor sont nés.


Aujourd'hui " parvenue à l'état adulte ", cette formation composée aux trois quarts d'amateurs, avec un noyau dur de chanteurs aguerris " sonne [de plus en plus] professionnel ". " Je suis très exigeant avec tous mes choristes amateurs. Je leurs impose un rythme soutenu et je leurs demande d'être très disponible. Pour eux, c'est un investissement en temps et en énergie. C'est pourquoi, même si aujourd'hui le Chœur est parvenu à un niveau frisant le professionnel, vous ne pouvez pas leurs demander d'être aussi bons que des pros. Ce n'est pas possible. Tous ont leur vie de tous les jours, bref ils n'ont pas le temps de se consacrer entièrement à la musique, même si c'est leur passion. Aussi, dans les dix ans à venir, je pense, à terme, totalement professionnaliser le chœur. "
Car Jean-Philippe Dubor ne compte pas en effet s'arrêter en si bon chemin. Ce passionné, toujours en quête de perfection est dors et déjà résolument tourné vers les dix prochaines années. Avec des projets précis : inscrire davantage le Chœur et l'Orchestre dans le milieu institutionnel et développer une carrière de chef invité. Quand on lui demande enfin s'il ne s'est jamais senti attiré par la composition, JP Dubor nous répond qu'il n'en a pour l'instant jamais éprouvé le besoin. " Diriger une œuvre, c'est non seulement se la réapproprier mais c'est surtout la recréer. Quand je dirige Macbeth de Verdi, ça finit par devenir mon Macbeth… et non plus celui de Verdi… De même pour les trois pièces que je joue cette semaine : la messa di Gloria de Puccini et les deux ouvertures de Rossini…" Et effectivement, dans ces trois pièces, loin de certains métronomes en queue de pie, Jean-Philippe Dubor (servi par son ensemble en grande forme et les deux solistes Patrick Garayt et Jérome Varnier), parvient à " émettre ", comme il se plaît à dire, une fervente émotion, à nous transmettre son enchantement et son lyrisme.

Jean-Louis Tallon
Novembre 2001
 
 
 

 

 

Requiem / Concerto pour piano et orchestre n°24, de Mozart
Te deum, de Bizet / les Sept paroles du Christ en croix, de Franck
Missa in tempore belli, de Haydn
2ème concerto pour piano et orchestre, de Chopin


En savoir plus sur les Choeur et Orchestre Jean-Philippe Dubor

 

 

 

 

 
 
 
 
 

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