Ce deuxième volet des Xmen est
beaucoup plus proche de l'esprit des épisodes que l'on
dévorait dans Strange ou Spécial Strange
des années 80. On y retrouve l'école du
Professeur Xavier, la quête du Serval et surtout la lutte
contre l'intolérance, la lutte contre la peur de celui
qui est différent. Ce racisme et ses conséquences
sont toujours latents dans les BD de super héros mais
la guerre ouverte et déclarée entre humains et
mutants connaît son apogée dans l'album Xmen Dieu
crée, l'homme détruit de C. Claremont et Brent
Eric Anderson dont ce film est largement inspiré.
Contrairement
au premier épisode qui donnait l'impression de vouloir
attirer le chaland non pas avec son scénario mais avec
de gros effets spéciaux, " Xmen 2 " privilégie
les personnages et leur dimension psychologique, émotionnelle
voire spirituelle. Les images de synthèse sont remarquables....
Diablo y est plus vrai que nature, on le croirait sorti tout
droit de la BD de Marvel, et on a même la chance d'apercevoir
Kitty et Colossus.
Le
réalisateur a eu, cette fois-ci, la clairvoyance de
ne pas trop vouloir coller à la " réalité
" de la Bande Dessinée car la transposition sur
écran même à l'aide de la technique actuelle
est parfois grotesque ( cf " Hulk " ou " Xmen
" lorsque Ororo -Tornade- s'envole ).
Ce
film m'a agréablement surprise de par sa sobriété
efficace dans l'esthétisme et la psychologie des personnages.
Le scénario est basique, manichéen, les personnages
teintés d'une certaine profondeur. Les effets spéciaux
permettent de rentrer dans l'histoire, de ne pas voir le temps
passé et même pour les " fans" de remonter
ce temps jusqu'à retrouver l'ambiance des album "Strange"
de notre pré-adolescence.
Bref, ce genre d'exercice fait que l'on ne regrette absolument
pas d'avoir attendu vingt ans pour voir nos super héros
se matérialiser devant nous et de façon aussi
fidèle.
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Nadège
Cavigioli
Mai 2003 |
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